L’humidité est un problème courant dans plusieurs habitations, et ses conséquences vont bien au-delà d’une simple sensation d’inconfort. Lorsqu’elle s’installe de manière durable, ses effets peuvent être dévastateurs, tant pour le bien-être des habitants que pour l’intégrité du bâti. Mauvaises odeurs, détérioration des matériaux, prolifération de champignons, ses répercussions sont nombreuses et parfois irréversibles. On vous en dit plus sur les dégâts potentiels.
L’impact de l’humidité sur la santé des occupants
Un taux d’humidité excessif dans une maison crée un environnement propice au développement des moisissures et des acariens. Ces micro-organismes libèrent des spores et des allergènes qui engendrent des affections respiratoires. Les personnes qui souffrent d’asthme ou de bronchites chroniques sont particulièrement vulnérables.
De plus, voir des taches d’humidité apparaître sur les murs peut aussi provoquer des inflammations de la peau et des muqueuses. Rougeurs, démangeaisons, picotements oculaires ou sensation de sécheresse nasale sont autant de signes d’une exposition prolongée à un air trop saturé en eau. Ces effets sont très marqués chez les individus qui ont une peau sensible ou qui sont sujets aux allergies. L’odeur désagréable caractéristique des milieux humides entraîne l’inconfort, rendant l’espace de vie oppressant et peu accueillant.
Quels sont les dégâts structurels causés par une humidité persistante ?
Elle fragilise les matériaux et compromet l’intégrité de la structure du bâtiment. Les murs absorbent l’eau et se détériorent. Des traces sombres apparaissent, la peinture se met à cloquer et les enduits se fissurent, laissant place à un cadre dégradé et inesthétique. Le bois, présent dans de nombreuses constructions sous forme de poutres ou de parquets, est également touché. Il se dilate, se déforme et, dans les cas les plus avancés, devient poreux et friable.
L’humidité est responsable de l’apparition de champignons lignivores, capables de détruire progressivement les éléments porteurs du bâti. Une charpente affaiblie peut ainsi perdre sa stabilité. Les fondations ne sont pas non plus épargnées. Lorsque l’eau s’infiltre par capillarité, elle remonte lentement à travers les murs. Ces infiltrations, si elles ne sont pas traitées, peuvent provoquer des fissures profondes, compromettant la solidité du logement et engendrant des travaux de rénovation coûteux.
Comment l’humidité favorise le développement de la mérule ?
La mérule se développe dans des environnements confinés et humides. Quand le taux d’humidité dépasse 20 % et que la ventilation est insuffisante, elle trouve des conditions idéales pour proliférer. Une fuite d’eau, des remontées capillaires ou un manque d’aération dans certaines pièces, comme les caves ou les greniers, peuvent favoriser son apparition. Invisible à ses débuts, elle s’attaque aux structures en bois du bâtiment. En se nourrissant de la cellulose contenue dans le matériau, elle le rend friable et incapable de supporter des charges. Charpentes, planchers, escaliers ou menuiseries intérieures peuvent ainsi perdre leur résistance sans que les dégâts soient visibles immédiatement. Ce champignon est capable de traverser le plâtre, la brique et même le béton. Il peut se propager dans toute l’habitation.
Se débarrasser de la mérule est difficile et engendre des travaux coûteux. La première étape consiste à identifier et éliminer la source d’humidité afin d’assécher l’environnement. Toutes les parties contaminées doivent ensuite être retirées et remplacées. L’application de traitements fongicides spécifiques est aussi requise pour éviter une nouvelle prolifération. L’intervention d’un professionnel qualifié est utile pour garantir une éradication complète.